Et les choses simples doivent être parfois expliquées.
La servante virtuelle ou la secrétaire invisible de Sherlock Holmes lui avait téléphoné. Par curiosité, il lui avait demandé où elle étant tant sa voix était proche - elle n'aurait pas été plus claire si elle parvenait de la cuisine - et elle était jolie - la jeune femme lui appris que le centre d'appel où elle travaillait était au Nouveau Brunswick. Les canadiens anglais peuvent se faire conseiller à partir de l'Inde, de Hong Kong ou tout autre pays de l'empire. Les francophones étant moins nombreux sur la planète. 700 millions. La plupart du Moyen Orient ou de l'Afrique, à l'accent reconnaissable. Aussi, on utilisait les canadiens français des provinces voulant subventionner ces centres. On se croyait chez soi.
Sherlock Holmes étant anglais. Son ancêtre était un aventurier venu conquérir ce pays et y était resté depuis 1760. Et ses descendants continuait cette conquête. Ce qui, à l'origine - la seconde origine - la défaite ou la conquête - la première avait été l'arrivée des français et la création de la Nouvelle France sur les terres des indiens - avait été l'union de 2 pays.
En mettant les formes de l'imaginaire. Et de la littérature.
On consentait aux vaincus la faveur insigne de garder leurs maisons et leurs terres. Parce qu'il n'y avait pas assez de soldats pour la massacrer tous. Ou les déporter au lieu de les exterminer - après tout, c'étaient des blancs - comme les Acadiens.
Et même si on l'avait fait, il n'y avait pas suffisamment de colons britanniques pour réquisitionner leurs terres. Et même si on avait procédé à la romaine, en donnant les terres des vaincus - à qui on ne demandait pas leur avis - pas davantage que lors de leur massacre ou expulsion éventuelle ce qui est la meilleure manière d'éviter un refus ou des récriminations interminables - aux retraités de l'armée méritant.
Les anglais avec les suisses et les allemands avaient violé toutes les femmes française qu'ils avaient pu rencontrer comme il est de coutume pour les femelles vaincus. La guerre est un sport dangereux qui ne rapporte plus autant qu'avant. On pille au nom du Roi. Richesse - la seule cause des guerres - et territoires - la seule autre cause. Toutes les autres sont pour consommation populaire par l'entremise de la littérature des employés des journaux, curés, professeurs, historiens, poète. Car il faut bien mettre des formes à ce qui autrement aurait été un abattoir sanglant.
Chez les grands singes, lorsque le jeune mâle réussit enfin à tuer ou faire fuir le mâle dominant, il prend possession des femelles. Territorialement et physiquement. Fait fuir tous les rejetons qui le peuvent et tue tous les autres. S'assurant ainsi que ce qui bourgeonnera dans le ventre des femelles sera de son sang. Les femmes appartiennent à ceux qui les attrape.
Les ethnologues prétendent que les guerres permettaient aux vainqueurs selon une tradition datant des grands singes de perpétuer leur descendance dans le ventre des femmes vaincues. Leurs hommes ayant démontré par l'exemple leur incompétence à vivre. Ce qui avait fait qu'on les avait tué ou fait fuir. On tuait les enfants mâles selon une tradition remontant à l'Ancien Testament et à l'antique Dieu Vengeur. Dorénavant, les femmes porteraient des fils des vainqueurs. Si les vainqueurs partaient pour d'autres victoires et si les vaincus sortaient enfin du fond des bois où ils se cachaient, trop lâches pour mourir en lion, il ne restait plus qu'aux hommes que l'alternative de tuer leurs femmes pour leur souillure.
Ou les tondre comme les français avait fait des française pour se venge de leur propre lâcheté. Après qu'on ait accidentellement libéré le pays pour eux - une suite de tractation compliquée avait transformé le gouvernement de tutelle - après tout la France avait été une alliée de l'Allemagne - en une semi liberté . Une variante avait été décidé pour l'Espagne ou Franco avait activement collaboré. Mais c'était lui ou les communistes. Et valait mieux un dictateur nazi que rouge.
Ou faire comme s'il ne s'était rien passé comme ici. Et on avait fini par oublier. Ce qui faisait que beaucoup de sang indiens coulait dans les veines des habitants. En plus du sang des ennemis vainqueurs.
Ainsi, de l'union imaginaire de 2 peuples - le Haut et le Bas Canada - on était arrivé à une Fédération de 10/11 provinces et territoires où le vaincu n'était plus que 1 sur 10 ou 11. Et comme si ça ne suffisait pas, le nombre de députés et de comtés augmentant avec la population, même si le nombre de provinces ne changeait pas, il y avait toujours plus de députés anglais du parti des vainqueurs.
On avait choisi de collaborer et de faire comme s'il ne s'était rien passé.
L'ancien pays était dirigé depuis 1760 par ses conquérants/envahisseurs/ennemis avec la collaboration Pétainiste de tous les francophones ne demandant pas mieux que de prospérer ou de simplement éviter les ennuis.
Les ethnologues, encore, reprochent aux femmes africaines de nuire à leur espèce. Comme il est de coutume, là-aussi, que le mari batte sa femme, sous l'influence néfaste des idées féministes occidentales - comme elles ne peuvent empêcher leur mari de les battre, elles ont décidé de les choisir plus petit et moins costaud ce qui fait que les coups inévitables font moins mal. Mais ceci se fait au détriment de la robustesse de leur rejeton. Parce que leur géniteur ne seront plus les mâles dominants que leur instinct leur ordonne de choisir pour l'insémination. Elles nuisent ainsi à leur race par pur égoïsme. Ce qui fait de la peine aux ethnologues.
Donc Sherlock Holmes vivait à Montréal parce que son ancêtre, mercenaire, était arrivé en bateau. Avait survécu aux 30 minutes de la bataille des Plaines d'Abraham et à la mort du général Wolfe. 1 an auparavant. Comme il avait survécu à la guerre de 7 ans. Comme il survécut à la suite du monde.
Et 254 ans plus tard, il était toujours là. Certains étaient retourné en Europe pour participer à la grande aventure de l'île Anglaise qui se termina en 1945. Une autre guerre ruina définitivement l'ancien Empire qui ne survécut pas à son combat contre l'Allemagne qui par une sorte de perversion historique, après avoir été ruiné 2 fois par 2 guerres était encore une fois la nation la plus riche et la plus importante de l'Europe. Ses anciens ennemis et vainqueurs existant à peine.
Dans sa famille, il y avait eu un certain nombre de poètes fous. D'avantage de commerçants. Loyaux sujets de la couronne. Des pasteurs. Un certain nombre de fous sans poésie. Quelques tueurs. Comme dans toute bonne famille.
Il lui restait donc à vivre le reste de cette vie qui ne l'intéressait pas beaucoup.
À juger par le sort de ses ancêtres, il mourrait d'un anévrisme ou d'un AVC dans une décennie. Serait paralysé. Fou. Très nombreux, on l'a dit, dans sa famille. Survivant à peine dans le coma scientifique dans lequel la médecine humaniste aime plonger les cas problème dont elle n'arrive pas à se déprendre.
Le saurait-il avant? Y aurait-il des signes ?
Comme il n'y a pas encore de centre où on vous expédie en douceur d'une balle dans la tête
De ce point de vue, après étude, il n'avait pas de goût particulier. La décapitation à la Française ou à l'Allemande ou une balle dans la nuque à la Chinoise ou à la Russe lui semblait préférable à ce qu'on appelait un cocktail de médicaments mortels et somnifères - eux-aussi mortels à haute dose - qu'on administrait aux condamnés à mort.
Il lui semblait tout à fait logique de procéder avant que la Nature ne l'abatte puisque c'était le sort inévitable de tous les humains. Comme il ne croyait en rien, l'idée de la vie après la mort ou la réincarnation ne le passionnait nullement.
Il trouvait tout simplement logique de ne pas souffrir s'il pouvait faire autrement. Et dans cette logique, puisque la Nature le tuerait - la seule inconnue du problème était la nature du meurtre et sa désagréabilité.
Sa mort pouvait survenir à tout moment. Pendant son sommeil. Ou il pouvait rester paralysé dans son fauteuil. Comme le lui prédisait son médecin qui lui conseillait de faire de l'exercice ce qu'il détestait.
Logiquement - c'est ce qui différenciait l'homme supérieur de l'homme commun ou de la bête - il devrait procéder lui-même à son exécution dès que les premiers signes du déclin se présenteront.
QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LE SUICIDE
Un ami lui avait conseillé les somnifères - c'est ainsi que sa mère et la sienne avait procédé - avec succès. Quoique une voisine ait essayé et effrayée devant l'apparition des premiers symptômes avait appelé le 911. Généralement, les femmes essayent de 3 à 10 fois avant de réussir. Et elles n'aiment pas utiliser des moyens violents et définitifs comme les hommes. Leurs essais malheureux finissent en perversion masochiste où une pauvre fille désespérée essaie de se couper les veines avec une lame de rasoir sans parvenir à autre chose qu'à se faire des coupures et zébrures douloureuses et inesthétiques. Ce qui est probablement pire que tout pour elles qui aiment si bien paraître.
Le fils d'un voisin s'était pendu. Le fils d'une voisine aussi.
Un autre voisin s'était tiré dans la tête avec un fusil calibre 12
Un autre qui venait d'apprendre qu'il avait le cancer s'était dirigé vers le port où il avait cherché une ouverture vers l'infini et une fois enfin trouvée s'y était plongé.
Il y avait le métro.
C'était si courant qu'on n'en parlait plus, de peur d'inciter des imitateurs. Mais les imitateurs continuaient à imiter. Et chaque fois ça arrêtait tous les voyageurs pressés qui devaient attendre qu'on débarrasse la voix. Et le patient du voyage dans le futur n'était pas toujours morts. Il lui restait à subir les opérations des médecins bien intentionnés qui perdraient leur temps à lui redonner forme humaine et à le ramener sur terre vers une vie normale alors que sa vie n'était pas normale et qu'il avait pris la décision de la quitter. Et avait choisi le mauvais moyen. Même si c'était tentant, le métro était une mauvaise idée.
Par contre, le train était une bonne idée. Il était impossible au train de s'arrêter et les imitateurs d'Anna Karerine avait un grand avenir.
Et il y avait ce pauvre général sénateur Dallaire qui dormait sur les bancs parce qu'il ne parvenait pas à se tuer. Tout ceci parce que l'unique fois dans sa vie où il avait eu à prendre une décision - il avait pris la mauvaise.
Il était au Rwanda lors de la guerre civile et demandait de l'aide et des ordres - en bon soldat ayant escaladé tous les grades, il était rodé comme une montre suisse. Il ne faisait rien sans ordre. Mais personne ne voulait lui en donner. Et il ne pouvait obtenir des hommes de plus. Même s'il en avait bien assez. Non pour empêcher le massacre mais pour sauver quelques vies en sautant dans le zoo. Il serait mort avec ses hommes. Et après.
C'aurait été un beau scandale. Il aurait fallu que les occidentaux intervienne au lieu de laisser les nègres s'entretuer sous prétexte qu'il y en avait déjà bien assez et même trop dans le petit pays imaginaire du Rwanda.
Une minorité voulait diriger la majorité et piller le pays entier. Un gouvernement leur barrait la route, ils font sauter l'avion où les principaux dirigeants se trouvaient. Comme par hasard. Alors que n'importe quel dirigeant sait qu'il ne faut jamais voyager comme ça. Même aux USA, le président et son adjoint chargé de le remplacer s'il périt ne prennent jamais le même avion.
Les pilleurs Occidentaux qui avaient rançonné l'Afrique - et qui lui donnent maintenant des leçons - avaient fait là comme ailleurs. Dans un territoire sans frontière sauf celles mouvantes de tribus, on trace des cartes. Mieux, on met ensemble plusieurs ethnies qui se détestent. Mieux, on fait diriger le nouveau pays par la tribu minoritaire. Qui comprendra que si elle ne collaborera pas avec l'occupant, elle sera laissé à son sort et la majorité lui fera la peau. Ce qui n'empêchera pas la minorité la plus agressive, si elle trouve un chef agressif voudra diriger la majorité. Si la majorité la fout à la porte, elle reviendra par la fenêtre. Ce qui obligera la majorité à essayer de s'en débarrasser sans finesse. Ce que les blancs sensibles appellent génocide. Et, avec l'aide des blancs, encore, la minorité a pris le pouvoir. En tuant autant que possible. Et veut y rester. Et les physionomistes du passé aurait une joie malsaine à examiner le visage du dictateur local. Jeune, il ressemblait à tous les fonctionnaires noirs au visage de bébé. Et le pouvoir lui a donné un horrible visage de lamproie. Tout à fait dégoûtant. Ce qui correspond à ses manières envers ses opposants.
Comme le spectacle est dérangeant pour les bienpensants blancs, on préfère ne pas y penser et ne rien voir. On répète comme un mantra le mot génocide. Parce que le chef des tueurs de la minorité aurait beaucoup souffert. On voulait, selon les blancs, éliminer son peuple et on a failli réussir parce que c'étaient des victimes et les plus faibles. Et, étrangement, c'est lui qui dirige maintenant. Il y a probablement quelque chose d'illogique et il faudrait y penser si on a le temps.
Difficile de savoir ce qu'aurait changé la mort de Dallaire et de ses hommes - en bon soldats, ils lui aurait obéi. Mais des choses seraient différentes du scénario absurde actuel. Et lui ne serait plus dépressif depuis 20 ans.
Il y a toujours le vieux dicton: mourir comme un lion ou vivre comme un lapin. Un lapin au coeur en fibrillation chronique en choc post-traumatique qui a des hallucinations.
Mais comme disait Henry Dickson, dès que tu es à la guerre, tu dois te considérer comme mort. Il n'y a que les amateurs qui pensent ou espèrent en sortir vivants. Ce n'est que la hasard qui décide. Ce qu'on appelle la chance quand le hasard consiste en ce que la bombe ou l'obus tombe à droite au lieu de tomber sur toi.
Ou pire, un peu à côté. En te déchiquetant un peu.
Car il y a pire que la mort !
Comme d'habitude les médias font dans le drame sentimental. On fait de la poésie avec le mot génocide alors qu'il s'agit d'une banale guerre civile. Celle des USA a fait 1 million de mort. Celle appelée la Révolution Française, 500 000. Et la Révolution Russe. Et la Révolution Allemande. Ou des millions si on additionne les aventures suivantes de Napoléon ravageant l'Europe comme Hitler fera plus tard.
Et à la Saint Barthélemy où on égorgeait dans leur lit les hommes du futur Henry IV avant de jeter les protestants par les fenêtres, de les enterrer vivants ou des les jeter dans la Seine.
Ou la Révolution Anglaise. Cromwell et compagnie.
Ou la Révultion Chinoise. Ou la seconde Révolution de Place Tien'anmen.
Bienvenue sur Terre.
Toutes ces considérations sans importance passaient par la tête de Sherlock Holmes lorsqu'il était en taxi.
Rappelons que sa journée avait commencée par un premier coup de téléphone. Mais nous n'avons pas signalé qu'il y avait aussi un message - indiqué par un jeu différent de la sonnerie habituelle -
Et sa secrétaire virtuelle, lui avait appris qu'il avait rendez-vous avec un client. Et son nom.
À sa demande, elle avait commandé un taxi qui devait l'amener à un café internet - à chaque appel et rendez-vous, c'était un différent. Et le taxi ou un autre de la même compagnie viendrait le chercher pour le ramener chez-lui une fois son aventure électronique terminée.
Les services secrets de tous les pays qui en ont les moyens enregistrent toutes les conversations téléphoniques et les communications électroniques. Parce que leur administration sadique ne peut s'en empêcher. Une sorte de pulsion. Freud décrivait les enfants comme des pervers polymorphes ce qui est le cas de toute administration privée ou publique, religieuse ou non.
Des psychopathes paranoïaques aux commandes du monde.
Chaque ordinateur a son adresse et chaque connexion domiciliaire aussi.
Si on veut un peu de vie privée dans ce monde barbare, il faut un peu jouer de ruse.
Aussi, il allait pour les communications sérieuses dans un café internet - jamais le même - heureusement, c'était une entreprise qui ne demandait pas beaucoup de fond ni de connaissance élaborée ou de diplôme pour ceux qui s'y lancent. Il y avait donc beaucoup de concurrences. Comme pour les restaurants ou les bars.
Un café à l'ancienne où les ordinateurs fonctionnent à fils. Souris. Clavier. Écran. Ordi. Pas de Wifi ou d'antennes qui permet à un malpoli d'enregistrer les codes d'accès.
Ensuite, par une série de sites miroirs qui pouvaient faire le tour de la Terre incognito avec des logiciels d'encryptage, il prenait ses messages ou envoyaient ses recommandations.
Les messages pouvaient avoir l'air pour un témoin ignorant, d'une photo de chat ou de roulottes à louer.
Si l'affaire lui plaisait, il l'acceptait. Sa banque recevait les obligations du Canada à coupon zéro venant de Jersey comme le premier ministre du Québec. La transaction pouvait provenir de l'Inde ou d'un autre paradis fiscal.
Et quand il aurait pensé, il irait prendre un autre café.
Pour le moment, ce qu'il en savait: l'Ukraine c'était comme la Syrie mais réussi. Puisqu'on avait dégommé le gouvernement. Ce qu'on n'avait pas su si bien faire et avec tant de doigté - bien sûr, c'était répugnant mais il faut voir de qui on parle - qu'en Ukraine.
«On» étant les habituels parasites sociaux de politiciens psychopathes. Du genre si bien décrit par Stanley Kubrick dans docteur Folamour.
Quel dommage qu’il ait fait aussi des navets comme Spartacus.
Barry Lyndon. Eyes Wide Shut mais personne n’est parfait. Un chef-d’œuvre aurait
suffi pour compenser et il en a fait plusieurs. Alors.
Sherlock Holmes revenait chez lui dans un autre taxi. Un immigré Algérien le conduisait qui en aurait probablement beaucoup à dire sur son pays de cinglé si on lui demandait un peu. À moins qu'il ait peur qu'on tue sa famille à coups de marteaux. Aussi Sherlock Holmes préféra rester muet puisqu'il n'avait aucune envie d'en savoir davantage sur les malheurs de ce pauvres monde et des pauvres gens qui doivent y habiter parce que, un jour, une femme a décidé de les pondre.
Et le bébé commence à hurler, terrifié de ce qu'il découvre. Et ça ne fera que continuer et empirer jusqu'à sa mort.
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25 juin 2014. État 1