mardi 10 juin 2014

JOUR 11

S'il était possible de dormir sans jamais se réveiller. Mais s'endormir est si difficile et le sommeil si léger.

Et il y a ces secrets.

C'est comme un meurtre dans une chambre close. Un bureau fermé. 

Où il est impossible à qui que ce soit d’entrer ou de sortir. Et où il n’y a que la victime. 


Atteinte d’une balle. D’un couteau. 


Ou s’il n’y a pas de traces d’armes apparentes, il restera les traces de la blessure ayant entraîné sa mort. 


Car il ne s’agit pas de poison. Invisible. Sauf à l’autopsie. 


On voulait qu’il y ait trace. 

Effroi. 

Que le cadavre soit bien une victime.

Mais la pièce est fermée. 

Impossible d’y faire entrer une arme. Et on n’en trouve pas malgré toutes les recherches.

Il y a le mort. Le cadavre mort. La victime morte.

Et la plaie dans la victime.

Plaie faite avec un objet visible ou non. D’une substance suffisamment dure pour pénétrer la peau et ce corps.

On se trouve devant 2 choix et leurs variantes.

Il s’agit d’un miracle.

Variante satanique. Sort. Coup du sort. Hantise. Apparitions. 

Un objet sorti de nulle part, matérialisé et créé à partir du vide a pénétré le corps qui était intact et la violence du choc et de l’intrusion fut suffisante pour provoquer une mort qui aura dû être douloureuse si elle n’a pas été immédiate.

Il ne s’agit pas d’un miracle.

Car le vide ne peut créer la matière. 

Et la volonté ne peut agir à distance sur la matière. 

Provoquant une plaie mortelle ou formant un objet et le projetant avec puissance dans le corps.

Il y a donc un secret.

Il y a donc un mécanisme.

Ce secret est celui d'un système.

D'une volonté.

La chambre vide est le mécanisme secret.

Il s’agit de relier le corps et la plaie dans le corps par une corde ou une tige jusqu’au mur lui faisant face. 

Car la plaie n’est que d’un seul côté du corps. 

Le projectile invisible n’est venu que d’un côté. 

De face. 

Et le projective n’est pas sorti du corps. 

Il existe ou n’existe pas. 

La seule preuve de son existence est la plaie et l’ouverture du corps que le projectile a fait en se déplaçant d’un point à un autre de la pièce. 

Un point étant son point d’impact et d’arrivée et de pénétration de la chair et l’autre point étant le mur d’en face et quelque chose caché dans le mur d’en face.

Pour trouver ce qui est caché dans le mur d’en face. 

Démolissons le mur d’en face. 

On trouvera ce qu’il y a à trouver puisque ça y est encore - car personne n’est venu dans la pièce fermée. Personne n’a pu venir. Donc le mécanisme est encore là.

Et si c’est plus compliqué. 

S’il n’y a rien dans le mur d’en face. 

On déduira donc que c’est plus compliqué. 

Et la complication ne nous découragera pas.

On imaginera plus précisément la variété d'esprit possédé par l'organisateur.

Et

Que l’auteur du meurtre est un esprit inventif et ingénieux. 

Dans ce cas, le mécanisme mobile aura pu émerger de tous les autres endroits de la pièce et reprendre sa place après.

Alors que l’on ouvre tous les autres murs. 

Il en restera 3. 

Et, ensuite, le plafond. Et après les plancher.

Que l’on mette en pièces – avec la précaution que l’on met avec une montre – la chaise où le mort est assis. Son bureau.

Et si on ne trouve rien.

Ou il s’agit d’un miracle.