lundi 30 juin 2014

JOUR 20. LE POUVOIR DU CONFORT

S'il était possible de dormir sans jamais se réveiller. Mais s'endormir est si difficile et le sommeil si léger.  Et si regarder la TV, la nuit vous donne envie de vomir, il reste à lire les journaux. 


Sherlock Holmes, dans son second fauteuil, celui-là, en cuir. Tenait la dernière édition du journal Le Devoir. Dans un coin de la page 1, une lamentation sincère venue du coeur: 

Le «califat islamique» renaît de ses cendres

30 juin 2014. 

L'Agence France-Presse à Beyrouth avait aussi contribué à ce jeu de lettres.

On commence par un expert qui dit qu'il s’agit du développement le plus important dans le djihad international depuis le 11-Septembre. Le Vendredi Saint des USA.

Et un porte-parole de l 'armée irakienne affirme que le califat menace le monde entier


Et 0n nous informe de ce qui devrait nous terroriser, nous citoyens du monde:

Les djihadistes de EIIL ou État Islamique en Irak et au Levant - qui serait une ancienne succursale d'Al-Qaïda - combattraient en Irak et en Syrie. 

Et comme ils ont du temps de libre, ils ont annoncé dimanche l’établissement d’un califat islamique dans les régions conquises dans ces 2 pays, oubliant les frontières héritées de la colonisations occidentale et européenne. 

Une photo avec un texte affirmant que des membres des forces Kurdes d’Irak auraient pris position près du village de Bashir, au sud de Kirkouk, dimanche. 

Une conséquence: l'Irak serait en voie d'être dépecée en ethnies et sectes comme le prévoyait le plan US de remodelage du Moyen-Orient au bénéfice d'Israël. Qui fait pareil et joujou avec les Palestiniens et la Palestine.

L’EIIL aurait fait de Raqa que l'on dit au nord, sa capitale. 

L’EIIL contrôlerait la province de Deir Ezzor à l'est, ainsi que des positions dans la province d’Alep. Et des quartiers de certaines villes. 

L’EIIL, en Irak, serait dans la province d’Al-Anbar et à Mossoul, deuxième ville du pays et dans la province de Ninive et des bouts des provinces de Diyalast, Salaheddine et Kirkouk

Personne ne se demande qui les paie?

Combien ils sont ? 

Plus ils sont nombreux, plus ils coûtent cher. 

Qui paie?

Il y a toujours quelqu'un qui paie?

Quelqu'un a payé Hitler et le parti nazi en échange de quelque chose mais comme on est incapable de comprendre ce qu'on voit ou ce dont on nous parle - pour le présent. Il ne faut rien attendre pour le passé.

Hitler, dont tout le monde répète que c'était un peintre raté. Sans savoir ce qu'est un peintre, la peinture. Et quand elle est réussie et ratée ? Devient maître de l'Allemagne. Par miracle. Assurément. Et des millions de gens lui obéissent. Qui n'auraient pas acheté ses cartes postales avant.

Maintenant, un groupe dont on ne savait rien devient une menace sur le monde. 

Qui paie? 

Qui manipule la marionnette ?

Qui a intérêt à ce que nous craignons ce groupe du bout du monde ? À part leurs voisins du bout du monde ? 

On cherche un remplaçant à Ben Laden ?

Et ce n'est pas en volant des moutons qu'on fait fonctionner le ventre d'une armée. 

Quant à combattre  - on dit avec succès une armée moderne - 2 mêmes - celles d'Irak et de Syrie - il faut des armes modernes. Et l'entraînement adéquat. 

Il ne suffit pas d'être un groupe de militants du tricot et d'avoir une âme sincère !

Qui paie ?

Tout se résume à ça. 

Comme c'est une question simple, trop simple et qui amènerait à se poser des questions embarrassantes, on ne la posera pas.

Sur une photo de propagande supposée venir d'un de leurs sites internet et qu'on nous présente comme si ça pouvait nous intéresser: on les voit dans une procession de petites camionnettes Toyota neuve. Des pick-up. Avec 5-6 révolutionnaires dans la boite avec drapeau noir brodé. Des Kalashnikov. Et des panzerfaust anti-char. On leur souhaite bien du plaisir.

En Irak, l’armée de l'État qui refusait de combattre ou fuyait a changé subitement d'avis et combattrait enfin. 

On ne sait pas plus pourquoi elle refusait et pourquoi elle a soudainement changé d'avis. 

Par contre, on semble savoir bien des choses sur la centaine de bénévoles qui l'a fait fuir.

L'armée mènerait une importante contre-offensive pour tenter de reprendre Tikrit et d’autres villes au nord de Bagdad 

Dans un enregistrement audio diffusé sur internet au premier jour du ramadan, l’EIIL, après une réunion de son conseil d'administration, décide de changer de nom et de logo, ce qui est généralement mauvais signe - embourgeoisement démocratique - plus l'acronyme s'allonge, plus il y a de monde au ca et dans les sous-comité. 

L'EIIL fait savoir que désormais, on devra l'appeler «État islamique»

L'EIIl a aussi désigné son chef Abou Bakr Al-Baghdadi ou Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri, dit Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi, Dr. Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Samarrai ou Abou Du'a - 0n est content de le savoir - comme calife

Ce dont Sherlokc Holmes se fout totalement. 

Mais selon leur communiqué de presse, ce titre en ferait le chef des musulmans partout dans le monde. 

Et, selon un autre communiqué, cette fois, on espère que c'est la bonne, il change encore de nom pour Calife Ibrahim.

L'article nous apprend qu'il serait un des terroristes les plus recherchés par le gouvernement US qui offrirait une prime de 10 millions de $ pour sa capture. 

Un autre article apprend à Sherlock Holmes qu'il aurait été arrêté en 2005 par l'armée US et envoyé dans le camp de détention de Bucca - un camp de concentration modèle - d'où il est finalement relâché en 2009

Pour une raison inexpliquée


Ce qui signifie qu'il a été retourné et est devenu un agent de la CIA.


Sherlock Holmes, en homme moderne et de son temps consulte Wikipedia 

où on dit de belles choses au sujet de ce camp:

Detainees organized and administered their own classes in subjects like literacy and religion, and competed in soccer matches. 
Cigarettes, tea, and the opportunity to listen to radio and T.V. programs were used as incentives for good behavior. 
Some detainees were even allowed family visitation from Iraqi relatives not held at the facility.  
U.S. Army run hospital to serve detainees. It offers comprehensive healthcare. There is an emergency room, internal medicine clinic, optometry clinic, psychiatric services, orthopedic/surgical unit, physical therapy clinic, pharmacy, dental clinic, dietary services and more
Mais les Arabes sont ingrats et ne sont pas reconnaissant :
Militants regularly launch rockets into Camp Bucca.
The rockets are widely believed to be often provided and set up by Iranians. The lethal explosions average around 5 per month with the most intense barage coming during The Ramadan period (October) with 12 aerial bombs 
On dit aussi que la CIA et les services secrets militaires torturaient comme des nazis dans les camps. 

Le monde est si méchant ! 

Le nouveau maître du monde a des choses à dire:

_ Musulmans, rejetez la démocratie, la laïcité, le nationalisme et les autres ordures de l’Occident. Revenez à votre religion. L'Occident et l'Orient se soumettront à vous, c'est la promesse de Dieu. 

Les moines ont dit des choses semblables lors de la Croisade des Enfants.

Et il a d'autres choses à dire:

- Il est temps que l'Oumma de Mahomet renaisse de ses cendres et se débarrasse de la honte et de l'humiliation. Croyants, obéissez à votre calife et soutenez votre État qui devient plus fort de jour en jour grâce à Dieu.

On précise que ce texte vient d'un communiqué reproduit d'après un enregistrement audio en arabe. Et qu'il aurait été traduit en plusieurs langues - on ne dit pas lesquelles 

Avec autant de clarté que ceux de Ben Laden et d'Ahmadinejad

On poursuit dans la bureaucratie:

- En conséquence, l'appellation «Irak et Levant» est supprimée de tous les communiqués officiels et à compter de la date de cette déclaration, le nom officiel de notre organisation est l'État islamique

On se croirait chez un notaire. Ou dans un conseil municipal.

- À la communauté des croyants, je dis: 'Nous sommes maintenant en Irak. Allah a abattu ces frontières, les frontières de Sykes-Picot, et les musulmans peuvent désormais entrer en Irak sans passeport. 

Le texte de l'article précise qu'on fait référence aux accords franco-britanniques de 1916 sur le démantèlement de l'Empire ottoman et de la Palestine.

Un autre article dans un autre journal écrit que l’EIIL a exécuté 8 rebelles en Syrie avant de crucifier leurs corps en public dans un village de la province d’Alep

Ceci aurait été rapporté dimanche l’OSDH - Observatoire syrien des droits de l’Homme. 

L'écrivain Arabe londonien qui sert de source de référence aux médias d'information. Ce qui est une autre chose fascinante dans ce monde fascinant.

Et de son salon, il compte le nombre des morts de la guerre civile en Syrie. Ce qui est un exploit dingue et digne d'admiration. Et le fait que c'est l'unique source d'information cité par tous les médias est un autre motif d'espérer de la nature humaine et du fait qu'elle a bien fait de délaisser le singe Bonobo sont ancêtre priapique atteint de priapisme aggravé.

Dans un article, on précise que le calife est le successeur et l’héritier spirituel et temporel du prophète Mahomet. L’émir des croyants dans le monde musulman. 

Ce régime moyennageux a disparu avec le démantèlement de l’Empire Ottoman par les puissances européennes qui l’ont remodelé à leur convenance et continuent à le faire. 

Défont régulièrement pour les mêmes raisons supérieure de l'État qui changent avec le temps. Et l'État qui a des raisons supérieures, aussi.

Un jour, Saddam Hussein est un allié. Un jour, on le pend. Ainsi va la vie!

Dans leurs rêves mouillé, le califat s’étendrait d’Alep au nord de la Syrie et à Diyala, est d’Irak. Les 2 régions conquises. 

L’article utilise les mots : ses milliers de combattants font la guerre au pouvoir en place.

Qui les a compté?

Le gars dans son salon à Londres?

Quelqu'un - on dit un chercheur - dans un autre journal, c'était un expert - tout excité - annonce que le califat est le développement le plus important dans le djihad international depuis le 11 Septembre 2011. Organisé par les USA.

_ Cela pourrait marquer la naissance d’une nouvelle ère de djihadisme transnational.

Le chercheur ou l'expert se demande quand enfin on va prendre au sérieux la menace d'un djihad international? On avait tant essayé avec ce bouffon de Ben Laden.

Heureusement, il y a toujours des gens pour prendre au sérieux les choses les plus absurdes. Sinon, ce ne serait pas de jeu. Tous ces efforts pour rien!

Un autre cri du coeur. Comme on dit en jargonjournalistique. Du chercheur ou de l'expert ou d'un prof d'université:

_ Continuerons-nous de nous croire à l'abri de cette mouvance qui a des ramifications jusqu'en Occident? Nous sommes menacés. Un jour, nous devrons nous rendre compte que nos libertés, notre démocratie et nos valeurs doivent être défendues avec conviction et fermeté. Espérons qu'il ne sera pas trop tard.

C'est ce que disait le président Bush avec ses yeux éteints, mi-clos, ensommeillé.

Espérons qu'il ne sera pas trop tard.

Sherlock Holmes l'espère lui-aussi.

Et aussi le président des USA qui souffre comme Jésus sur la croix.

Un paragraphe affirme que le président des USA - qui soupire lui-aussi - dont le pays a envahi l’Irak 2 fois, de 2003 à 2011 (avec 3 présidents), a dit quelques mots. 

En plus d’envoyer des conseillers militaires comme en Libye, Syrie, Ukraine 

Et des drones pour survoler Bagdad. 

On ne pense pas pour le moment s’en servir pour tuer les terroristes – on n’utilise pas encore ce mot – comme on fait pour les Pakistanais. Ou les Palestiniens. 

On n'explique pas pourquoi on ne devrait pas le faire ?

Tout ceci est imprécis et confus.

Le président va envoyer 200 soldats US en Irak pour renforcer la protection de l'ambassade US à Bagdad et de l'aéroport de la ville, toujours utile si on doit fuir rapidement. Comme au Vietnam.

Mais l’ancien président US, entre 2 séances de peintures de caniche, a dit quelques mots éloquents.  

Et son ancien conseiller, Cheney, entre 4 pontages coronariens, a sévèrement critiqué le président Obama pour sa mollesse.

Comme si la peinture de l’ex-président US n’était pas une épreuve suffisante, il y a la Russie qui envoie 5 avions de combat Sukhoi SU-25, en Irak. Et en prévoit une douzaine. 

Ceci confirmé par le président Irakien. Ce qui ne fait pas l'affaire des US. 

L’industrie de la défense US se plaint qu’on prive d’honnêtes travailleurs d’un bon emploi. 

Car, en effet, l'Irak devait recevoir des avions de chasse US mais en raison des combats, la livraison de ces 36 chasseurs-bombardiers F-16 à l'armée irakienne pourrait être retardée

Déclaration du Pentagone

Tandis que les avions russes ne semblent pas incommodés par la fumée.

Le premier ministre Harper du Canada a envoyé 6 avions en Pologne pour combattre la Russie. Et il ne lui en reste plus.

Comme si ce n'était pas déjà suffisamment compliqué, voilà que la Russie s'en mêle. On s'ennuie du moment où les USA étaient les seuls à diriger la destinée du monde. Soit depuis 1989. 

Ce qui rappelle à Sherlock Holmes, les émissions des humoristes RBO, Rock et Belles Oreilles et le chef cuisinier, Grolo et son plat innommable, le Crastillon, qui venait avec une chanson. Mélangez le tout vigoureusement.



Et l'empire US s'est terminé lorsque la Russie a  tout récemment empêché la Coalition Internationale des Willing du Monde Libre et leur cuisinier en chef, d’envahir la Syrie. Ce qui est vraiment méchant.

Le secrétaire général des Nations unies que l'on sort et range comme l'oiseau d'un coucou Suisse, Ban Ki-moon, comme d'habitude, a fait part de sa profonde inquiétude face à l'aggravation de la crise en Irak et au nombre grandissant des morts et blessés parmi les civils. On précise que plus d'1 million d'Irakiens ont fui leur domicile en raison des combats. Et il y a les Syriens. Et les Libyens.

Mais personne ne précise qui a compté !

Sherlock Holmes est un révisionniste amélioré. Il aime qu'on soit précis et qu'on nomme qui précise. 

Un commentateur agressif remarque que n'importe quel pantin peut se donner un titre de calife ou de roi. 

Le commentateur agressif remarque ensuite que la difficulté  est de le faire respecter. 

Parce qu'on peut se faire tuer!

Le droit, la morale et le civisme et la politesse dépendent de la politique financière et militaire des grandes puissances. 

Des. 

Rhétorique. 

Bien sûr, en réalité, il n’y en a qu’une. 

C’est plus simple. Plus facile à compter.

Et tout passe par le philtre magique des médias des loisirs culturels.

Un autre commentateur ajoute son grain de sel: C'est quand même curieux de constater qu'il fut un temps où l’Irak était un pays stable avec à sa tête un certain Sadam Hussein. 

Et la Syrie aussi.

Qu'on a essayé de libérer (saborder) par tous les moyens. 

Moyens qui semblent vous exploser des mains à présent.

Et qui vont faire un tour en Somalie et en Irak.

On oublie Hussein qui avait été imposé et financé par la CIA qui le finança encore pour combattre son voisin, l’IRAN révolutionnaire. 

Et, même s'il était méchant - ce qu'on dit encore - il était assez naïf pour croire qu'on le remercierait. 

Au contraire, on lui a présenté la facture des armes qu'on lui avait «donné». 

Ce qu'on ne fait pas pour Israël qui est subventionné par pleins camions de $$$ depuis sa «création» dans les ambassades de Londres et des USA. Comme Frankenstein avec des morceaux de Palestine. 

Hussein a pensé, encore naïvement, se rembourser sur la bête - non en Iran - mais au Koweit - une ancienne province d'Irak - volée par les anglais et donné à des Arabes. 

Juste par méchanceté. Et parce qu'on le pouvait. L'endroit où il y avait le plus de pétrole du pays. 

Et Hussein l'a fait parce qu'il était méchant. 

L'Occident et l'Otan a réuni 1 million d'hommes pour envahir le pays et réparer cette injustice. 

Les mêmes qui disent qu'il est impossible de faire quoique ce soit pour les paradis fiscaux comme les îles Jersey. Comme il est impossible d'augmenter l'impôt des riches qui, effrayés, indignés, quitteraient en masse leurs pays ingrats pour aller sécher leurs larmes dans les Îles. Et, privés de ses riches, les pays s'effondreraient. 

Ce qui est triste. 

Sherlock Holmes eut un moment d'émotion en pensant aux riches.

Grâce à Hussein et à ses méthodes inesthétiques, son pays a prospéré. 

Mais un jour, on décida de s’en débarrasser en expliquant cette nécessité par une campagne médiatique digne des nazis. La même que celle de la Syrie. Ou de la Yougoslavie. Ou du Rwanda.

Ou de l'Ukraine.

On l’appelait désormais dictateur. Il fallait rééduquer l’Irak. Lui faire découvrir la démocratie. 

La civiliser enfin. 

Et qu’elle vende son pétrole nationalisé. Le privatise.

On pratiquerait la vivisection sur l'Irak.

De toute façon il y avait trop d'Irakiens.

On bombarda encore 1 fois ce pays - le père du président l'avait déjà fait - faisant des centaines de milliers de morts qui n’intéressent personne tandis qu’on ne cesse de plaindre les 3000 du 11 septembre. Et leurs enfants qui souffriraient de chocs post-traumatiques. 

Un commentateur écrit que ce sont des pays «civilisés» et «démocratiques» qui financent ces dictateurs. 

Chacun les siens. 

Les anciennes puissances comme la France, ont leur nains clowns en Afrique. 

Les USA ont les autres. Les gros.

Jusqu’à ce que, comme un outil usagé, on décide de les remplacer. 

Hussein, il fallait l'éliminer pour le bien de son pays. 

Dont on n’avait pas demandé l’avis lorsqu’on l’avait installé à la place du précédent gouvernement. 

Et on ne lui demandera pas plus son avis pour le suivant. 

On répètera le même exercice en Syrie. 

Mais ça avait raté.

À cause des Russes.

Mais ça avait réussi en Ukraine. Jusqu'à ce que les Russes s'en mêlent.

Les méthodes changent. 

Comme envoyer l’armée US coûte trop cher, on délocalisera l'affaire avec la main d’œuvre locale, recrutée directement sur place. 

Les laboratoires idéologiques de la CIA ont formés les cellules Islamistes – les mêmes chômeurs à qui on donnait enfin une raison de vivre. Trop stupides pour comprendre qu'on les manipulait. 

Pas plus que leurs ancêtres qui combattaient les Turcs pour le compte des anglais, on ne leur donnera leur pays. 

Mais, grâce à eux, on redessinera - si Dieu ou le Diable ou Cthulhu - la carte de cette partie du monde comme les colonisateurs anglais l’avaient fait pour leur Empire Britannique. Jusqu'à ce qu'ils retournent dans leur île.

Il y avait aussi des français, des allemands, des italiens. 

Trop de beau monde, ce qui déclencha la première guerre mondiale. 

Et des millions de crétins - encore une fois manipulés - allèrent se battre pour leurs maîtres. Qui ne leur seront pas reconnaissants comme dans les contes.

On les jettera comme des vieux kleenex comme les Britanniques après s'être servi des indépendantistes arabes ou Hindous ou les Français avec leurs noirs et leurs Haitiens ou Algériens ou Vietnamiens. 

Et les conducteurs de chameaux abattront l'empire Turc pendant la première guerre mondiale. Pour leurs nouveaux maîtres du monde.

Ainsi va la vie.

*

31 juin. 2 juillet 2014. État 2

vendredi 27 juin 2014

JOUR 19

Contrairement à ce qu'on pourrait croire si on ne réfléchissait pas ou si on se fiait aux coutumes de l'époque où ce récit se passe, Sherlock Holmes ne conduisait pas. Il avait essayé et il lui était difficile - ce qui était difficile à comprendre pour un homme d'une telle supériorité - de se concentrer lorsqu'il maniait le véhicule mécanique. Trop de pensées. Trop de distraction. 

Après avoir failli tuer un certain nombre de piétons - certes non indispensables - et de femmes - nous n'en diront pas plus - et de femmes enceintes qui encombrent la planète de leur production rampante et grouillante - il avait compris qu'il valait mieux ne plus essayer. Il avait fait appeler par sa secrétaire virtuelle la compagnie de location qui était venu reprendre le véhicule de location. Comme il avait mal lu le contrat - la chose à roue l'intimidait  et il ne pouvait en détacher son regard - il avait du payer la location même sans avoir l'usage du véhicule parce qu'il avait signé pour 1 mois. Et dire qu'on lui avait fait miroiter les avantages d'un contrat de 5 ans, certes beaucoup plus économique - si on ne regarde que le montant des mensualités - chiffre d'autant plus rassurant qu'on calculait aussi la location aux 15 jours ou à la semaine ou même journellement. Il s'était promis de lire plus attentivement les petits caractères la prochaine fois.

Comme on voit, dans ce monde, le fait d'être supérieurement intelligent, ne vous protège en rien de la ruse des renards libres dans un poulailler libre.

Sherlock Holmes était distrait et se mettait subitement pas penser. Ce qui avait rendu la locomotion à vélo particulièrement dangereuse. Ce n'était que l'adresse des conducteurs des autos environnantes qui avait empêché la mort prématurée du célèbre détective. 

On aurait attendu mieux de son décès que l'écrasement par camion de livraison, tracteur de remorque de 52 pieds ou auto.

La marche était plus simple mais il lui était arrivé lorsqu'il était dans un état quasi somnanbulesque d'entrer face première dans une vitrine.

Ce qui avouons-le était du plus grand comique.

Cette situation aurait été embarrassante pour n'importe qui mais Sherlock Holmes prenait cette péripétie avec un grain de sel. Ainsi, il comprenait ce qui pouvait arriver aux gens simples qui l'entourait. Pour qui, il avait généralement de la pitié, comme on en a pour un chien infirme ou une femme.

De toutes les calamités possible, il aurait en effet pu naître infirme, idiot ou femme. Mais le Ciel - s'il existe - l'avait préservé. Et le sort des femmes était réservé aux femmes que nous plaindrons - brièvement - par la même occasion.

Donc nous apprenons que Sherlock Holmes est un être supérieur. Un esprit d'une qualité rarement vu.

Mais qu'il était incapable de conduire une auto, un vélo et que la marche à pieds - sauf à dose homéopathique, bref avec modération, lui était conseillé pour sa santé et celle de ses artères mais non pour son épiderme car il avait tendance à buter sur les objets durs et sinistres qu'un sort cruel prenait un malin plaisir à embusquer sur sa route. 

Ce qui fait que la position la plus sécuritaire était celle qui était la sienne le plus souvent: assis sur son fauteuil.

Était-il capable d'activité physique exigeantes ? 

Bricoler lui était à peu près impossible: trop de paramètres à prendre en compte. 

Faire l'amour avec une femme: cela lui était possible et il l'avait déjà fait mais il avait abandonné l'activité pour la même raison que le bricolage. 

Et décoder le visage d'une femme était une activité épuisante. Alors que celui des hommes est aussi lisible qu'une pelouse herbeuse. Tout un monde s'agitait derrière les yeux d'une femme ce qui était épuisant. D'autant plus que celle-ci l'accueillait dans son corps. Il préférait donc la politesse à l'amour. 

Nous pourrions croire si nous continuons à faire la liste de ses calamités que cet homme est une sorte d'infirme asocial névrosé et qu'il n'est véritablement pas digne - encore moins hygiénique et moral - de lire ou, avant, d'écrire ses aventures, mais on aurait tort. Les êtres difformes - physiquement, intellectuellement, moralement sont plaisant à décrire pour tout auteur de talent.

Dernier détail physique. Du moins, pour le moment

Il lui avait été donné de tuer. Non par plaisir. Mais par nécessité vitale. Certaines rues ne sont pas sûres. Et certains individus qui  les ont rendu dans un tel état ne méritent pas de vivre. Un sort bref, définitif et cruel les attend. Simple logique des causes et conséquences qui s'enchaînent à la longue suite de leur agissement. 

Avait-il eu peur ?

Les hommes sont habitués à tuer depuis si longtemps que ce réflexe millénaire ne se perd jamais et se retrouve quais instinctivement lorsque nécessité fait loi.

Il s'était servi d'un couteau. Comme on a déjà dit.

Couteau qu'il maniait avec une grande dextérité ce qui n'était pas vraiment difficile. Et avant même que le malade mental hystérique qui le menaçait d'une arme à feu ait fini de le terroriser - ce qu'il essayait de faire et ce qui lui avait si bien réussi jusque là - il était mort. La lame entrant sous la cage thoracique directement dans la poitrine pour aller chercher le coeur.

Sherlock Holmes n'avait pas eu peur. Pour lui, les émotions étaient des idées. Intéressantes. 

Ce qui lui avait, comme on a dit, causé des ennuis avec la gent féminine (race ou espèce) ou le beau sexe.

Mais cet état d'esprit était tout à fait adéquat lorsqu'il fallait entrer en relation charnelle avec une immonde crapule.

Voilà.

Dans son fauteuil La-Z-Boy, Sherlock Holmes après avoir fait la recension de sa journée comme le lui avait appris à faire les Jésuites du collège Brébeuf où il avait été pensionnaire - pour des raisons inconnues et propre à son sexe, sa mère était devenue folle - très courant chez la femme (ou la prise de médicaments anti-psychothique qui calment ses tourments et la laisse dans un état second végétatif très propice au recueillement et à la prière mais aucunement à vie sociale élaborée) 

L'éducation des filles partout dans le monde procède des mêmes principes indicibles : elle - comme toutes les femelles de toutes les espèces animales ayant adoptés le principe (un autre) de la séparation des sexes doit assurer la survie de l'espèce - la Nature l'a programmée ainsi - elle devra se faire saillir - mais comme on juge ces procédés dégoûtants, afin de ménager la sensibilité exquise des fragiles fillettes, on fait vivre ces fillettes dans un monde irréel d'illusion qui fera que lorsqu'elle sera placée de force devant la réalité, le peu qu'elle en comprendra, la rendra folle, demeurée, insatisfaite, aigrie. Du moins, c'était ainsi du temps de sa mère et de sa grand-mère et de son arrière-grand-mère, toutes étant logées dans la même institution réservées aux aliénées. 

L'effet de la réalité différera selon sa force ou faiblesse de caractère. 

D'où le recours aux médicaments, à la prière ou aux coups. Méthode utilisée partout où on n'a pas complète maîtrise de l'esprit féminin. Par exemple, le lavage de cerveau, chez les Juifs traditionalistes ou les Mahométants cinglés commence très tôt. 

Cette méthode et ce calendrier sont bien connus des pédophiles. On ne peut abuser des enfants que si l'on commence très jeunes et que, par la suite, on les place définitivement à l'abris de toute influence contraire.

Ceci est fascinant.

Ainsi, on crée et reproduit de parfait petit robot humain qui ressemblent apparamment aux humains normaux.

Les personnes atteintes pourront dire en toute innocence et avec tout le sérieux nécessaire que Dieu exige la suppression d'un bout de la peau du zizi comme une sorte de pacte satanique - dans les films, le Diable (plus civilisé) (crée après la période archaïque) se contente de faire signer un contrat avec le sang de l'adepte. 

Ce qui permettait aux nazis de les reconnaître sans effort. 

Comme pour faire exprès.

Tout ceci est fascinant.

Et son père, ne pouvait pour des raisons politiques s'encombrer d'un gamin.

Une carrière prometteuse à la jonction de la politique, de l'économie, de l'industrie et du crime qui se termina abruptement. Laissant un confortable héritage à son fils unique. Sa mère, où qu'elle se trouve, n'ayant besoin que de ses frais de pension. 

Les Jésuites se faisaient fort de transformer le fils difforme des élite en un futur chef. Ayant en réserves de fortes doctrines vitalistes.

Mais ayant une forte réserves de principes, ils pouvait être aussi bien Darwinien, Pavlovien.

Ce en quoi, ils échouèrent lamentablement en ce qui concerne leur plus précoce sujet.

Pourquoi s'encombrer de la vie et du salut des hommes quand sa propre existence - philosophiquement parlant - ne vaut rien - ce en quoi, ils furent incapable de répondre.

Ce qui ne les rendit pas inerte. Ils recoururent à la solution habituelle face aux fortes têtes qui ne reconnaissent pas la raison quand ils la trouvent - les châtiments corporels. Et la force physique toujours prête à aider le raisonnement défectueux ou les principes moraux alanguis.

On forgerait son caractère. Comme on ferait pour son esprit. Comme on faisait depuis 500 ans.

Le feu de la forge, les coups de massue sur l'enclume et les bains d'eau froide. On lui donnerait ainsi avec pinces et tenailles une forme définitive.

Il avait encore le dépliant quelque part dans un tiroir.

COLLÈGE PRIVÉ JEAN-DE-BRÉBEUF


Coordonnées : 45° 30′ 06″ Nord 73° 37′ 23″ Ouest
Fondé par les pères Jésuites en 1928, Brébeuf, école secondaire et collégial privé, poursuit sa mission d'excellence en formant les leaders de demain dans un environnement extraordinaire au pied du Mont-Royal, au coeur du quartier universitaire de Montréal.

Le nom du collège honore le missionnaire jésuite Jean de Brébeuf (1593-1649), l'un des saints martyrs canadiens, mort (brulé vif) par les sauvages Iroquois près de la baie Géorgienne le 16 mars 1649
Pour les jeunes du secondaire, un choix de profils scolaires est offert dans des pavillons différents avec une formation distincte pour garçons et filles.

Depuis la rentrée 2013, le Pavillon Vimont, notre toute nouvelle infrastructure, offre une qualité de vie et une pédagogie au coeur du boisé Brébeuf.
Pour les étudiants du collégial, un collège privé incomparable, différent d'un Cégep puisqu'il n'offre que des programmes préuniversitaires de DEC et du Baccalauréat International, tout en étant l'institution collégiale montréalaise qui envoie le plus grand nombre d'étudiants en facultés universitaires hautement contingentées.

Milieu de vie étudiante et d'apprentissage permettant une formation exceptionnelle dans les domaines des sciences humaines, des sciences de la nature ou des arts et lettres.

LE LATIN
Si tous les chemins mènent à Rome... le latin mène encore plus loin.

Considéré comme langue savante et religieuse sous sa forme écrite, le latin transcende la formidable civilisation dont il est issu pour enrichir les esprits modernes.
Systématique comme les mathématiques, rigoureuse comme la physique et la chimie, l’étude du latin constitue une préparation idéale aux professions d’aujourd’hui et de demain.

Tenant compte de son apport indéniable à la formation de base, Brébeuf offre l’enseignement du latin dans son profil « Langue et civilisation latines ».
Fondés sur une approche multidisciplinaire, les volets « langue latine » et « civilisations anciennes » permettront à l’élève de développer ses connaissances linguistiques, intellectuelles et culturelles en plus d’acquérir une solide formation générale.

Le programme permet une meilleure compréhension du monde présent et passé, un parallèle fort intéressant entre la société occidentale et la civilisation gréco-romaine en passant par les enjeux sociaux-économiques et les structures politiques.

Motivé et curieux, l’élève bénéficiera des notions géographiques, historiques, antiques, mythologiques et architecturales lui permettra d’acquérir une solide culture générale tout en enrichissant ses compétences linguistiques en français et en étymologie, en plus de faciliter l’apprentissage des langues modernes comme l’espagnol, l’italien, l’anglais, et bien d’autres.
Le choix des élèves à qui on accorde le privilège d'une telle éducation est des plus rigoureux. Et le fait de faire parti de ces privilégiés, ces gagnants du jeu de la vie, ne vous garantit nullement de demeurer sur place. À chaque année, il faut se réinscrire et l'élève défectueux devra se résoudre à aller au «public» où on accepte n'importe qui. Attardés, handicapés physiques et mentaux, cas sociaux, immigrants, tous partagent le même local dont le toit fuit.

La paresse physique et intellectuelle a un prix.

Brébeuf va toujours plus loin en offrant à ses élèves un programme de voyages conçu pour s'harmoniser avec les programmes d'études et l'âge des participants. Ils visiteront le bassin méditerranéen: l’Italie (Rome), la Grèce (Athènes) et le Maroc pour s’imprégner des richesses historiques, philosophiques et culturelles de ces civilisations.
NOTE CULTURELLE

Les SS  - Schutzstaffel der NSDAP - Abkürzung SS - ont été formés en s’inspirant de la Compagnie de Jésus dont la célèbre devise spirituelle est : obéir comme un cadavre.
Perinde ac cadaver
Pour éviter l’orgueil (obstacle majeur à la sainteté) et renoncer à la volonté propre, il n’y a pas de plus sûr moyen que de se soumettre totalement aux ordres du supérieur religieux. L’obéissance aveugle conduisant la brebis vers un grand profit spirituel. De grandes et terribles réalisations ont résultées d'une si prodigieuse maxime.
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S'il était possible de dormir sans jamais se réveiller. Mais s'endormir est si difficile et le sommeil si léger.

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27 juin. 4 juillet 2014. État 2

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mercredi 25 juin 2014

JOUR 18. QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LE SUICIDE ET AUTRES LÉGUMES DE SAISON

S'il était possible de dormir sans jamais se réveiller. Mais s'endormir est si difficile et le sommeil si léger.

Et les choses simples doivent être parfois expliquées.

La servante virtuelle ou la secrétaire invisible de Sherlock Holmes lui avait téléphoné. Par curiosité, il lui avait demandé où elle étant tant sa voix était proche - elle n'aurait pas été plus claire si elle parvenait de la cuisine - et elle était jolie - la jeune femme lui appris que le centre d'appel où elle travaillait était au Nouveau Brunswick. Les canadiens anglais peuvent se faire conseiller à partir de l'Inde, de Hong Kong ou tout autre pays de l'empire. Les francophones étant moins nombreux sur la planète. 700 millions. La plupart du Moyen Orient ou de l'Afrique, à l'accent reconnaissable. Aussi, on utilisait les canadiens français des provinces voulant subventionner ces centres. On se croyait chez soi.

Sherlock Holmes étant anglais. Son ancêtre était un aventurier venu conquérir ce pays et y était resté depuis 1760. Et ses descendants continuait cette conquête. Ce qui, à l'origine - la seconde origine - la défaite ou la conquête - la première avait été l'arrivée des français et la création de la Nouvelle France sur les terres des indiens - avait été l'union de 2 pays. 

En mettant les formes de l'imaginaire. Et de la littérature.

On consentait aux vaincus la faveur insigne de garder leurs maisons et leurs terres. Parce qu'il n'y avait pas assez de soldats pour la massacrer tous. Ou les déporter au lieu de les exterminer - après tout, c'étaient des blancs - comme les Acadiens. 

Et même si on l'avait fait, il n'y avait pas suffisamment de colons britanniques pour réquisitionner leurs terres. Et même si on avait procédé à la romaine, en donnant les terres des vaincus - à qui on ne demandait pas leur avis - pas davantage que lors de leur massacre ou expulsion éventuelle ce qui est la meilleure manière d'éviter un refus ou des récriminations interminables - aux retraités de l'armée méritant. 

Les anglais avec les suisses et les allemands avaient violé toutes les femmes française qu'ils avaient pu rencontrer comme il est de coutume pour les femelles vaincus. La guerre est un sport dangereux qui ne rapporte plus autant qu'avant. On pille au nom du Roi. Richesse - la seule cause des guerres - et territoires - la seule autre cause. Toutes les autres sont pour consommation populaire par l'entremise de la littérature des employés des journaux, curés, professeurs, historiens, poète. Car il faut bien mettre des formes à ce qui autrement aurait été un abattoir sanglant.

Chez les grands singes, lorsque le jeune mâle réussit enfin à tuer ou faire fuir le mâle dominant, il prend possession des femelles. Territorialement et physiquement. Fait fuir tous les rejetons qui le peuvent et tue tous les autres. S'assurant ainsi que ce qui bourgeonnera dans le  ventre des femelles sera de son sang. Les femmes appartiennent à ceux qui les attrape. 

Les ethnologues prétendent que les guerres permettaient aux vainqueurs selon une tradition datant des grands singes de perpétuer leur descendance dans le ventre des femmes vaincues. Leurs hommes ayant démontré par l'exemple leur incompétence à vivre. Ce qui avait fait qu'on les avait tué ou fait fuir. On tuait les enfants mâles selon une tradition remontant à l'Ancien Testament et à l'antique Dieu Vengeur. Dorénavant, les femmes porteraient des fils des vainqueurs. Si les vainqueurs partaient pour d'autres victoires et si les vaincus sortaient enfin du fond des bois où ils se cachaient, trop lâches pour mourir en lion, il ne restait plus qu'aux hommes que l'alternative de tuer leurs femmes pour leur souillure. 

Ou les tondre comme les français avait fait des française pour se venge de leur propre lâcheté. Après qu'on ait accidentellement libéré le pays pour eux - une suite de tractation compliquée avait transformé le gouvernement de tutelle - après tout la France avait été une alliée de l'Allemagne - en une semi liberté . Une variante avait été décidé pour l'Espagne ou Franco avait activement collaboré. Mais c'était lui ou les communistes. Et valait mieux un dictateur nazi que rouge.

Ou faire comme s'il ne s'était rien passé comme ici. Et on avait fini par oublier. Ce qui faisait que beaucoup de sang indiens coulait dans les veines des habitants. En plus du sang des ennemis vainqueurs.

Ainsi, de l'union imaginaire de 2 peuples - le Haut et le Bas Canada - on était arrivé à une Fédération de 10/11 provinces et territoires où le vaincu n'était plus que 1 sur 10 ou 11. Et comme si ça ne suffisait pas, le nombre de députés et de comtés augmentant avec la population, même si le nombre de provinces ne changeait pas, il y avait toujours plus de députés anglais du parti des vainqueurs.

On avait choisi de collaborer et de faire comme s'il ne s'était rien passé.

L'ancien pays était dirigé depuis 1760 par ses conquérants/envahisseurs/ennemis avec la collaboration Pétainiste de tous les francophones ne demandant pas mieux que de prospérer ou de simplement éviter les ennuis.

Les ethnologues, encore, reprochent aux femmes africaines de nuire à leur espèce. Comme il est de coutume, là-aussi, que le mari batte sa femme, sous l'influence néfaste des idées féministes occidentales - comme elles ne peuvent empêcher leur mari de les battre, elles ont décidé de les choisir plus petit et moins costaud ce qui fait que les coups inévitables font moins mal. Mais ceci se fait au détriment de la robustesse de leur rejeton. Parce que leur géniteur ne seront plus les mâles dominants que leur instinct leur ordonne de choisir pour l'insémination. Elles nuisent ainsi à leur race par pur égoïsme. Ce qui fait de la peine aux ethnologues. 

Donc Sherlock Holmes vivait à Montréal parce que son ancêtre, mercenaire, était arrivé en bateau. Avait survécu aux 30 minutes de la bataille des Plaines d'Abraham et à la mort du général Wolfe. 1 an auparavant. Comme il avait survécu à la guerre de 7 ans. Comme il survécut à la suite du monde. 

Et 254 ans plus tard, il était toujours là. Certains étaient retourné en Europe pour participer à la grande aventure de l'île Anglaise qui se termina en 1945. Une autre guerre ruina définitivement l'ancien Empire qui ne survécut pas à son combat contre l'Allemagne qui par une sorte de perversion historique, après avoir été ruiné 2 fois par 2 guerres était encore une fois la nation la plus riche et la plus importante de l'Europe. Ses anciens ennemis et vainqueurs existant à peine. 

Dans sa famille, il y avait eu un certain nombre de poètes fous. D'avantage de commerçants. Loyaux sujets de la couronne. Des pasteurs. Un certain nombre de fous sans poésie. Quelques  tueurs. Comme dans toute bonne famille. 

Il lui restait donc à vivre le reste de cette vie qui ne l'intéressait pas beaucoup.

À juger par le sort de ses ancêtres, il mourrait d'un anévrisme ou d'un AVC dans une décennie. Serait paralysé. Fou. Très nombreux, on l'a dit, dans sa famille. Survivant à peine dans le coma scientifique dans lequel la médecine humaniste aime plonger les cas problème dont elle n'arrive pas à se déprendre. 

Le saurait-il avant? Y aurait-il des signes ? 

Comme il n'y a pas encore de centre où on vous expédie en douceur d'une balle dans la tête 

De ce point de vue, après étude, il n'avait pas de goût particulier. La décapitation à la Française ou à l'Allemande ou une balle dans la nuque à la Chinoise ou à la Russe lui semblait préférable à ce qu'on appelait un cocktail de médicaments mortels et somnifères - eux-aussi mortels à haute dose - qu'on administrait aux condamnés à mort. 

Il lui semblait tout à fait logique de procéder avant que la Nature ne l'abatte puisque c'était le sort inévitable de tous les humains. Comme il ne croyait en rien, l'idée de la vie après la mort ou la réincarnation ne le passionnait nullement. 

Il trouvait tout simplement logique de ne pas souffrir s'il pouvait faire autrement. Et dans cette logique, puisque la Nature le tuerait - la seule inconnue du problème était la nature du meurtre et sa désagréabilité. 

Sa mort pouvait survenir à tout moment. Pendant son sommeil. Ou il pouvait rester paralysé dans son fauteuil. Comme le lui prédisait son médecin qui lui conseillait de faire de l'exercice ce qu'il détestait.

Logiquement - c'est ce qui différenciait l'homme supérieur de l'homme commun ou de la bête - il devrait procéder lui-même à son exécution dès que les premiers signes du déclin se présenteront. 

QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LE SUICIDE

Un ami lui avait conseillé les somnifères - c'est ainsi que sa mère et la sienne avait procédé - avec succès. Quoique une voisine ait essayé et effrayée devant l'apparition des premiers symptômes avait appelé le 911. Généralement, les femmes essayent de 3 à 10 fois avant de réussir. Et elles n'aiment pas utiliser des moyens violents et définitifs comme les hommes. Leurs essais malheureux finissent en perversion masochiste où une pauvre fille désespérée essaie de se couper les veines avec une lame de rasoir sans parvenir à autre chose qu'à se faire des coupures et zébrures douloureuses et inesthétiques. Ce qui est probablement pire que tout pour elles qui aiment si bien paraître. 

Le fils d'un voisin s'était pendu. Le fils d'une voisine aussi. 

Un autre voisin s'était tiré dans la tête avec un fusil calibre 12

Un autre qui venait d'apprendre qu'il avait le cancer s'était dirigé vers le port où il avait cherché une ouverture vers l'infini et une fois enfin trouvée s'y était plongé.

Il y avait le métro. 

C'était si courant qu'on n'en parlait plus, de peur d'inciter des imitateurs. Mais les imitateurs continuaient à imiter. Et chaque fois ça arrêtait tous les voyageurs pressés qui devaient attendre qu'on débarrasse la voix. Et le patient du voyage dans le futur n'était pas toujours morts. Il lui restait à subir les opérations des médecins bien intentionnés qui perdraient leur temps à lui redonner forme humaine et à le ramener sur terre vers une vie normale alors que sa vie n'était pas normale et qu'il avait pris la décision de la quitter. Et avait choisi le mauvais moyen. Même si c'était tentant, le métro était une mauvaise idée. 

Par contre, le train était une bonne idée. Il était impossible au train de s'arrêter et les imitateurs d'Anna Karerine avait un grand avenir.

Et il y avait ce pauvre général sénateur Dallaire qui dormait sur les bancs parce qu'il ne parvenait pas à se tuer. Tout ceci parce que l'unique fois dans sa vie où il avait eu à prendre une décision - il avait pris la mauvaise.

Il était au Rwanda lors de la guerre civile et demandait de l'aide et des ordres - en  bon soldat ayant escaladé tous les grades, il était rodé comme une montre suisse. Il ne faisait rien sans ordre. Mais personne ne voulait lui en donner. Et il ne pouvait obtenir des hommes de plus. Même s'il en avait bien assez. Non pour empêcher le massacre mais pour sauver quelques vies en sautant dans le zoo. Il serait mort avec ses hommes. Et après. 

C'aurait été un beau scandale. Il aurait fallu que les occidentaux intervienne au lieu de laisser les  nègres s'entretuer sous prétexte qu'il y en avait déjà bien assez et même trop dans le petit pays imaginaire du Rwanda.

Une minorité voulait diriger la majorité et piller le pays entier. Un gouvernement leur barrait la route, ils font sauter l'avion où les principaux dirigeants se trouvaient. Comme par hasard. Alors que n'importe quel dirigeant sait qu'il ne faut jamais voyager comme ça. Même aux USA, le président et son adjoint chargé de le remplacer s'il périt ne prennent jamais le même avion.

Les pilleurs Occidentaux qui avaient rançonné l'Afrique - et qui lui donnent maintenant des leçons - avaient fait là comme ailleurs. Dans un territoire sans frontière sauf celles mouvantes de tribus, on trace des cartes. Mieux, on met ensemble plusieurs ethnies qui se détestent. Mieux, on fait diriger le nouveau pays par la tribu minoritaire. Qui comprendra que si elle ne collaborera pas avec l'occupant, elle sera laissé à son sort et la majorité lui fera la peau. Ce qui n'empêchera pas la minorité la plus agressive, si elle trouve un chef agressif voudra diriger la majorité. Si la majorité la fout à la porte, elle reviendra par la fenêtre. Ce qui obligera la majorité à essayer de s'en débarrasser sans finesse. Ce que les blancs sensibles appellent génocide. Et, avec l'aide des blancs, encore, la minorité a pris le pouvoir. En tuant autant que possible. Et veut y rester. Et les physionomistes du passé aurait une joie malsaine à examiner le visage du dictateur local. Jeune, il ressemblait à tous les fonctionnaires noirs au visage de bébé. Et le pouvoir lui a donné un horrible visage de lamproie. Tout à fait dégoûtant. Ce qui correspond à ses manières envers ses opposants. 

Comme le spectacle est dérangeant pour les bienpensants blancs, on préfère ne pas y penser et ne rien voir. On répète comme un mantra le mot génocide. Parce que le chef des tueurs de la minorité aurait beaucoup souffert. On voulait, selon les blancs, éliminer son peuple et on a failli réussir parce que c'étaient des victimes et les plus faibles. Et, étrangement, c'est lui qui dirige maintenant. Il y a probablement quelque chose d'illogique et il faudrait y penser si on a le temps. 

Difficile de savoir ce qu'aurait changé la mort de Dallaire et de ses hommes - en bon soldats, ils lui aurait obéi. Mais des choses seraient différentes du scénario absurde actuel. Et lui ne serait plus dépressif depuis 20 ans. 

Il y a toujours le vieux dicton: mourir comme un lion ou vivre comme un lapin. Un lapin au coeur en fibrillation chronique en choc post-traumatique qui a des hallucinations. 

Mais comme disait Henry Dickson, dès que tu es à la guerre, tu dois te considérer comme mort. Il n'y a que les amateurs qui pensent ou espèrent en sortir vivants. Ce n'est que la hasard qui décide. Ce qu'on appelle la chance quand le hasard consiste en ce que la bombe ou l'obus  tombe à droite au lieu de tomber sur toi. 

Ou pire, un peu à côté. En te déchiquetant un peu.

Car il y a pire que la mort !

Comme d'habitude les médias font dans le drame sentimental. On fait de la poésie avec le mot génocide alors qu'il s'agit d'une banale guerre civile. Celle des USA a fait 1 million de mort. Celle appelée la Révolution Française, 500 000. Et la Révolution Russe. Et la Révolution Allemande. Ou des millions si on additionne les aventures suivantes de Napoléon ravageant l'Europe comme Hitler fera plus tard.

Et à la Saint Barthélemy où on égorgeait dans leur lit les hommes du futur Henry IV avant de jeter les protestants par les fenêtres, de les enterrer  vivants ou des les jeter dans la Seine. 


Ou la Révolution Anglaise. Cromwell et compagnie. 

Ou la Révultion Chinoise. Ou la seconde Révolution de Place Tien'anmen. 

Bienvenue sur Terre.

Toutes ces considérations sans importance passaient par la tête de Sherlock Holmes lorsqu'il était en taxi.

Rappelons que sa journée avait commencée par un premier coup de téléphone. Mais nous n'avons pas signalé qu'il y avait aussi un message - indiqué par un jeu différent de la sonnerie habituelle - 

Et sa secrétaire virtuelle, lui avait appris qu'il avait rendez-vous avec un client. Et son nom.

À sa demande, elle avait commandé un taxi qui devait l'amener à un café internet - à chaque appel et rendez-vous, c'était un différent. Et le taxi ou un autre de la même compagnie viendrait le chercher pour le ramener chez-lui une fois son aventure électronique terminée.

Les services secrets de tous les pays qui en ont les moyens enregistrent toutes les conversations téléphoniques et les communications électroniques. Parce que leur administration sadique ne peut s'en empêcher. Une sorte de pulsion. Freud décrivait les enfants comme des pervers polymorphes ce qui est le cas de toute administration privée ou publique, religieuse ou non. 

Des psychopathes paranoïaques aux commandes du monde.

Chaque ordinateur a son adresse et chaque connexion domiciliaire aussi.

Si on veut un peu de vie privée dans ce monde barbare, il faut un peu jouer de ruse.

Aussi, il allait pour les communications sérieuses dans un café internet - jamais le même - heureusement, c'était une entreprise qui ne demandait pas beaucoup de fond ni de connaissance élaborée ou de diplôme pour ceux qui s'y lancent. Il y avait donc beaucoup de concurrences. Comme pour les restaurants ou les bars.

Un café à l'ancienne où les ordinateurs fonctionnent à fils. Souris. Clavier. Écran. Ordi. Pas de Wifi ou d'antennes qui permet à un malpoli d'enregistrer les codes d'accès.

Ensuite, par une série de sites miroirs qui pouvaient faire le tour de la Terre incognito avec des logiciels d'encryptage, il prenait ses messages ou envoyaient ses recommandations.

Les messages pouvaient avoir l'air pour un témoin ignorant, d'une photo de chat ou de roulottes à louer.

Si l'affaire lui plaisait, il l'acceptait. Sa banque recevait les obligations du Canada à coupon zéro venant de Jersey comme le premier ministre du Québec. La transaction pouvait provenir de l'Inde ou d'un autre paradis fiscal.

Et quand il aurait pensé, il irait prendre un autre café.

Pour le moment, ce qu'il en savait: l'Ukraine c'était comme la Syrie mais réussi. Puisqu'on avait dégommé le gouvernement. Ce qu'on n'avait pas su si bien faire et avec tant de doigté - bien sûr, c'était répugnant mais il faut voir de qui on parle - qu'en Ukraine.

«On» étant les habituels parasites sociaux de politiciens psychopathes. Du genre si bien décrit par Stanley Kubrick dans docteur Folamour. 


Quel dommage qu’il ait fait aussi des navets comme Spartacus. Barry Lyndon. Eyes Wide Shut mais personne n’est parfait. Un chef-d’œuvre aurait suffi pour compenser et il en a fait plusieurs. Alors.

Sherlock Holmes revenait chez lui dans un autre taxi. Un immigré Algérien le conduisait qui en aurait probablement beaucoup à dire sur son pays de cinglé si on lui demandait un peu. À moins qu'il ait peur qu'on tue sa famille à coups de marteaux. Aussi Sherlock Holmes préféra rester muet puisqu'il n'avait aucune envie d'en savoir davantage sur les malheurs de ce pauvres monde et des pauvres gens qui doivent y habiter parce que, un jour, une femme a décidé de les pondre.

Et le bébé commence à hurler, terrifié de ce qu'il découvre. Et ça ne fera que continuer et empirer jusqu'à sa mort.

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25 juin 2014. État 1