S'il était possible de dormir sans jamais se réveiller. Mais s'endormir est si difficile et le sommeil si léger.
S'il était possible de s'arrêter de penser.
De se débrancher.
De se mettre à off!
Et ça recommence.
Il suffit de regarder la TV.
Un menteur. Un autre menteur.
Qui explique. Qui commente. Il a des cartes.
Le problème
Le problème est la recherche de la vérité.
Le problème est qu'on cache cette vérité
Que se passe-t-il ?
Qui fait quoi ?
Le problème des historiens, érudits des institutions est qu'ils ne publient rien sans référence, citations, textes.
Où sont les archives ?
Que le bibliothécaire donne son nom!
Sans ces sources référencées, ils ne feraient que du journalisme.
Mais s'il y a des textes pour ce qui se décident actuellement. S'ils restera des textes, ceux-ci ne seront disponibles que dans 50 ans.
Alors, il ne reste que la version officielle. Sincère. Croix de bois.
Et est-ce que les gens d'en haut, les puissants vénérables et véritables donneront les copies de leurs réunions.
Est-ce qu'un employé à vie des institutions qui bénéficiera pour le reste de ses jours (30 ans) après son travail, d'une pension exquise osera mettre son poste en jeu?
Douter.
C'est être impoli.
C'est espérer beaucoup de la sainteté de gens qui n'ont jamais fait ce voeu contrairement à d'autres catégories professionnelles.
Sous la dissimulation et la désinformation continuelle venant de toutes les sources d'informations officielles - avec une forme de perversion moderne: la transmission par la pensée et la politesse du mensonge.
On est persuadé parce qu'on a été choisi - à l'embauche - comme possédant une tête malléable. Et c'est ce critère qui a fait préférer celui-ci à celle-là. Ou le contraire.
Plus besoin de recevoir des ordres. D'obéir. De soupeser les conséquences de la désobéissance. Il y a là un côté humain, dramatique, tragique, théâtral.
Il n'y a pas un centre de contrôle. Quelqu'un qui tire les ficelles. Il suffirait alors de tirer à son tour sur les mêmes ficelles pour remonter jusqu'au manipulateur.
C'est avec enthousiasme - on dira «contagieux» - mais avec des trémolos dans la voix (autre figure de style classique) que l'on parlera - avec recueillement et tristesse - des drames de la population que l'on voit envahir pour son bien et sécurité.
On la bombardera pour la protéger.
Et, l'employé des médias qui retrouvera son code d'éthique pour des choses sans importance: s'informer sur les 2 côtés de la pièce de monnaie - les 2 (ou 3) versions des choses. Penchera avec obstination et en respectant (avec déférence et politesse) les lois de la physique lorsqu'il transmettra les décidions des ministères des Affaires Étrangères et de la Défense/Attaque et du premier ministre. Qu'on critiquera aussitôt après pour sa tendance à s'accaparer le pouvoir. Parce qu'on est un pays libre. Où il y a la liberté de parole.
Parce que s'il se mettait à douter de ce qui vient de si haut et qui concerne des choses si graves, il repartirait avec sa petite boite de carton contenant ses bibelots personnels qui décoraient son petit bureau. Et si vite.
Et comme ça se pratique dans les organisations importantes, pour éviter qu'il ne profite de sa détresse pour saboter quelque chose, la sécurité toujours présente, l'escortera jusqu'à la porte. Et dehors, il attendra sa petite boite qu'on aura fouillé pour éviter qu'elle ne contienne des biens de la compagnie. Car déjà les rumeurs courent. S'il est évincé, c'est qu'il a fait quelque chose. Il est coupable. Car le contraire signifierait que la compagnie ou l'organisme pour qui ses ex-collègues travaillent encore est capable d'injustice, de combinaisons louches. Il y aurait là quelque chose de dramatique, de tragique. Alors que si c'est un conflit personnel. Ou un trouble de la personnalité. Il y a d'excellents médecins et de très bons médicaments.
Sherlock Holmes assiste au spectacle.
Les petites marionnettes qui expliquaient pourquoi il fallait envahir la Syrie.
On ne disait pas «envahir» ni «bombarder». Termes lourds.
On soupirait (avec tristesse) que quelqu'un fasse quelque chose pour aider le peuple Syrien.
On soupirait (avec soulagement) parce que quelqu'un allait (enfin) faire quelque chose.
Maintenant, on soupire encore au sujet de l'Ukraine et du peuple Ukrainien.
Et le premier ministre entendant la voix de la morale envoie 6 avions de chasse en Pologne. Afin d'aider le peuple Ukrainien et le protéger de la Russie.
Ce qui est bien.
