mercredi 11 juin 2014

JOUR 14

S'il était possible de dormir sans jamais se réveiller. Mais s'endormir est si difficile et le sommeil si léger.

Sherlock Holmes se réveillait subitement sur son fauteuil. Sa grosse tête tombait et il se réveillait en sursaut.

Le poids de sa tête.

Non qu'il ait une tête d'hydrocéphale - communément appelée «tête d'eau» ce qui décrit bien son apparence. Au contraire, il était de corpulence maigre et allongée et sa tête correspondant au tout de sa forme. Mais sa tête lui pesait. Et lorsqu'il s'endormait enfin: 2 choix possible - position couchée - d'où la sensation d'effondrement - comme dans un ascenseur sans frein tombant dans son puits - s'il n'y a pas d'électricité c'est mieux. On imagine le film.

Ou pour éviter ceci, il restait assis. Et, subitement, sa tête plongeait en avant. Comme on vient de le dire - parce qu'elle aurait été ou comme si elle avait été - trop lourde. Et le choc le réveillait.

Et lorsqu'il fut réveillé.

La TV fonctionnait encore comme lorsqu'il avait perdu conscience. 

Lorsqu'il avait sa perruche - décédée de vieillesse - il lui laissait la TV allumée comme on conseille de le faire pour les animaux de compagnie. On pense généralement aux chats et aux chiens. Mais ceci fonctionne très bien avec une perruche. 

Un petit miroir dans sa cage l'amuse autant.

Mais la TV fait plus de bruits. Comme ce sont des oiseaux vivants en commune et en peuple et que c'est précisément le rôle de la TV de s'adresser aux masses: la perruche ou l'épouse est ravie. 

Puisque les émissions TV et les messages commerciaux sont conçus pour s'adresser à un public féminin.

Et aux perruches.

Ce qui n'empêchait pas qu'il y avait parfois des débats s'adressant aux rares esprits - hommes ou femmes - s'intéressant à ce genre de chose.

Sans doute à la demande de madame Bombardier qui, depuis 40 ans, dans ses écrits et ses apparitions miraculeuses à la TV réclament des débats. Aucun ne la satisfaisait. Car son sens critique était fort élevé. Et tout ce qu'elle entendait la désolait. Et lorsqu'elle discutait publiquement avec quelqu'un - ce qui ne semblait pas correspondre avec cette activité mystérieuse qu'était «débattre»  - ce que les Français faisaient si bien. Et là voilà encore déçue. 

On n'était tout simplement pas d'accord avec elle. Ce qu'elle trouvait offensant. Car, normalement, dans un véritable débat - signe qu'un débat authentique avait eu lieu - elle aurait convaincu. D'où son amertume. 

Ce qui lui faisait instinctivement affirmer des choses offensantes. Affirmant péremptoirement - sa manière la plus commune - qui s'accompagnait d'un ton exaspéré et courroucé. 

Donc, un jour, les Québécois avaient un rapport malsain avec la mort. 

Ou l'immigration (elle sentait un relent de racisme ethnique comme on renifle des vieux bas). 

Ou que les Québécois sont incapables de débattre. (Comparés aux authentiques français dont ils n'avaient en commun - et c'était bien le mot qui convenait «commun» - qu'une langue abâtardie et un accent mollasson. Paysan. Fleurant bon le fumier Henry IV. 

Qu'ils ont un rapport malsain avec l'$ - ce qu'on peut comprendre selon l'humeur du moment: qu'ils s'en bourrent le trou du cul, couche dessus pour baiser, le bouffent entre 2 tranches de pains, considèrent les riches comme des voleurs. 

Les plus vieux ayant eu une éducation catholique affirmant - ceci est tiré des meilleures sources dont le Nouveau Testament (Bible des catholiques) (L'autre Bible est pour les excités Juifs): un riche a autant de chance d'entrer au Paradis qu'un chameau d'entrer dans le trou d'une aiguille. 

Même si les exégètes qui commentent en petits caractères les textes dans les notes en bas de page, précisent que le chas d'une aiguille était le nom d'une porte dans les murailles de Jérusalem. Ce qui est plus gros que le trou d'une aiguille. Mais ils précisent davantage en disant que cette porte était une petite porte et encore trop petite pour un chameau. 

Et qu'encore là, Jésus semblait dire - sous texte - qu'IL (IL était Dieu) n'aimait pas trop les riches. Il était allé jusqu'à les battre à coups de fouets - ce qui est une activité vraiment plaisante et que l'on devrait renouveler plus souvent.

La manière Russe de les abattre d'un coup de feu dans la nuque eux et leur famille a quelque chose de sombre, presque sinistre et qui n'a pas cet aspect bon enfant qu'on peut imaginer avec Jésus fouettant les marchands du Temple.

Et si Jésus les flagelle et renverse les tables des changeurs - lui qui est Fils de Dieu qui connaît tout - Il devait avoir ses raisons. Quant à dire que tout bon croyant devrait l'imiter, ce peut être tentant mais il vaudrait mieux en parler au curé de sa paroisse avant.

Ce que ne disait pas aussi précisément les Frères Maristes et les Jésuites ou les Dominicains. Prenant l'air allant avec l'expression littéraire typiquement littérature française: ils n'en pensaient pas moins. Eux. Et Jésus. Tout ceci laisse des traces.

On ne peut avoir été catholique de naissance pendant des siècles sans qu'on en garde quelques réflexes.

Ce qui fait que, selon la nature humaine, chacun essayait maintenant d'être riche - depuis qu'une telle chose était permise et ne vous envoyait pas directement en Enfer ou pour 1 million d'années au Purgatoire.

Mais tous ceux qui n'y parvenait pas - la majorité - avait encore à leur disposition une manière de penser toute prête: un profond mépris.

Et pour les pauvres devenus riches qui ne cherchent ensuite que la respectabilité, ceci avait quelque chose de blessant.

On semblait leur dire que le problème était la richesse et le riche: le fait de ne pas être comme tout le monde. 

On avait jadis envoyé en prison l'homme le plus riche de Venise, précisément pour cette raison. Quelques esprits charitables l'en sortirent quelques temps après et réhabilité, il devient Doge de Venise. Mais les historiens sont encore divisés à ce sujet: certains affirmant qu'il aurait mieux valu le décapiter. D'autres que sa libération fut avantageuse pour sa ville qui pu prospérer pendant des siècles allant jusqu'à exterminer Constantinople et précipiter la fin de l'empire Chrétien d'Orient. Ce qui était parfaitement irresponsable. Une telle puissance pour une si petite ville - construite sur des pilotis enfoncé dans les marécages - aurait tourné la tête de n'importe qui. Et Napoléon vint et la remit à la juste position qui lui convenait: une ville touristique. Voyage exotique pour les jeunes mariés.

Ce qui arrivera à Israël, une fois que les esprits échaudés se seront calmés. Mais c'est un autre sujet. L'autre avenir tout aussi prévisible pour un petit peuple d'étrangers blancs (7 millions) qui sait si bien se faire haïr - avec une constance qui force l'admiration de tout Dadaïste - au milieu de 500 millions d'ennemis brunâtres étant extrêmement prévisible. Mais ceci est encore une autre histoire. Et ce n'est qu'un bout d'article et un morceau de photo - une colonies de colons US subventionnés venait de construire des condos de béton sur - SUR - un village de bronzés menaçants (on avait démoli leurs maisons) - ceci arrive tout le temps ici - des tas de maires et mairesses exproprient à tour de bras des maisons et des terrains qu'on paie à la valeur du rôle d'évaluation pour les démolir et faire place à des commerces prestigieux - qui glissait dans un bout de feuilles de journaux qui lui remit - brièvement - ceci en mémoire. Tant de choses ne valent pas la peine qu'on y pense longuement. Ce qui n'empêchait pas le cerveau d'en penser rapidement quelque chose. Il lui arrivait donc d'avoir des bouts d'idées pour des choses dont il ne pouvait rien et qui ne le concernait pas. Et, aussitôt après, son attention se portait alors vers autre chose.

Madame Bombardier. Les riches. Les ignobles Québécois. Les riches incompris et douloureux.

Ils n'avaient vraiment pas de chance. On était gentil. Poli. Comme avec un lépreux agonisant. Un reste de catholicisme avec les réprouvés. On ne le montrait pas. Politesse et savoir vivre. Encore. Mais ils le sentaient bien. On ne les aimait pas.

Alors qu'aux USA, le problème était le pauvre. Et le NOIR pauvre. Ou la négresse pauvre. Quoique l'indien pauvre... 

Que dire du vieux malade pauvre qui ruine le système de santé

Comme bien des téléspectateurs insomniaques, Sherlock Holmes était tombé dans le coma lorsque les philosophes débatteurs - madame Bombardier avait des amis hauts placés - alignèrent la liste de leurs philosophes morts favoris. Avec des citations. Chacun avait l'air aussi sincère que l'autre et tout aussi convainquant. Et aucun n'arrivait à faire démordre l'autre de son point de vue. Alors que l'un d'eux aurait dû s'effondrer en pleurs après avoir vu la lumière.

Ce qui n'arriva pas.

Car quelqu'un devait avoir raison.

Et, logiquement, l'autre - tort.

Et celui qui avait tort aurait dû avouer son imprudence, les failles de son cerveau, celles de son éducation, l'ignorance des meilleures citations.

Mais ceci ne s'était pas passé comme ça. Ceci ne se passait jamais comme ça.

Personne ne reconnaissait jamais qu'il s'était trompé. Qu'il avait induit ses disciples et ses étudiants dans l'erreur au moment où il s'enfonçait un coupe-papier dans le ventre pour le fendre en 4 et en faire sortir ses entrailles à pleines mains. Avec le sang jaillissant. Comme ceci serait beau. Et méritoire. Et mérité. Car il avait déshonoré son université.

Ce qui aurait fait jouir madame Bombardier qui ne semblait plus jouir aussi souvent qu'avant.

Et, selon la tradition, pour éviter que son supplice s'éternisant n'enlève l'aspect stoïque de son visage pour le remplacer par des grimaces déplaisantes, un apprenti le décapiterait. 

À ce moment, on amènerait madame Bombardier sur une civière: elle ne se posséderait plus et serait tentée de faire en public des choses indescriptibles.

Vinrent ensuite les nouvelles internationales.

Et la lamentation aiguë d'une otarie blessée à qui on retire sa morue. 

Ce qu'on appelle dans les listes de lignes de textes préparés utilisables par les employés des journaux: un cri du coeur.

Un des invités parlait de la théorie du complot.

Il ne disait pas laquelle. 

C'était un qualificatif négatif un peu long résumant une idée. Comme une épouse choisit l'échantillon de peinture nacre obscur pour une variété de blanc laiteux pâle. 

Mais ce cri du coeur l'avait blessé.

D'où ce cri.

Émanant du plus profond de son être.

Une idée impensable venait d'être nommée.

Comme Sherlock Holmes s'était endormi - encore - et venait de s'éveiller - encore -, il avait manqué l'arrivée inopinée du criminel avec un couteau dans la chambre de la jeune fille vierge. 

Encore une fois, le cri de l'otarie ou de l'éléphant de mer - les 2 sexes pouvant souffrir - 

Toutes personnes institutionnalisées... 

Le terme est impropre - car ici, il concerne les malades mentaux que l'on enferme malgré eux et qui ne pourront ressortir que lorsqu'un médecin psychiatre diagnostiquera leur guérison.

Le terme - sa variante - était utilisée par des «spécialistes» venant de différentes institutions afin d'expliquer les mystères de l'actualité internationale qu'ils connaissaient comme s'ils les avaient tricotés.

Tout ce qui n'était pas lisse, prévisible, provenant de la page en jolies couleurs d'un conte pour fillette faisait parti de la «théorie du complot». Et les adeptes de ce genre de propos qui les peinaient tant était des «complotistes». 

Ce qui était mal.

Et comme les chrétiens souffrent de la présence du MAL en ce monde, eux souffraient visiblement de la présence des complotistes.

Tandis que les catholiques et les pères Dominicains avaient la prière pour viatique, eux, généralement athées récents - rien de ces vieux Romains qui avaient dû se faire une raison et une philosophie après quelques millénaires - étaient sans défense. Comme l'adolescente à qui on subtilise sa petite sacoche contenant ses petits tampons indispensables pour les moments délicats qu'elle est en train de vivre en public.

Pour ne pas être en reste - expression académique française - les autres personnes, tout aussi bien habillées, mais qui ne provenaient pas des universités et des centres d'études de quiquoi, entonnaient le même chant. Lorsque, encore une fois, une idée inappropriée surgissait comme une baleine qui respire soudainement. 

Du haut du poste de vigie, tout en haut du mat, le plus haut des mats, le vieux marin borgne crie: elle souffle! Et le harponnier et son harpon se précipitent dans la chaloupe.

Ce n'aurait pas été plus douloureux si on avait entendu un joyeux pédophile annonçant avec une fierté légitime - autre expression littéraire à bas prix - qu'il avait éduqué sa fillette à lui faire des fellations. Et que pour une fillette de 6 ans, elle était particulièrement habile. Et elle ne demandait que de recommencer pour se perfectionner et plaire à son père. Et elle venait tout juste de terminer d'où la joie lumineuse du paternel. 

Le «cri du coeur» - expression littéraire des magazines féminins - devant une activité illégale. 

Mais ces cris «déchirants» - autre expression qu'aucun auteur populaire ne devrait négliger. 

Lorsqu'une jeune vierge fera face à un sort «cruel» et «pire que la mort».

Ce qui laisse au lecteur et à la lectrice - généralement masochiste - tout ce qui lui faut pour imaginer le pire avec délectation. Et attendre avec précipitation le retour de son époux afin d'assouvir ses pulsions. Les femmes sont ainsi.


Donc

Les employés des médias, envieux de ceux des institutions, poussaient des cris d'orfraie.

Si on regardait les dictionnaires.

L'expression daterait du XVIe siècle. 

Signifierait:

Hurler. 

Qui signifierait :

Pousser des cris stridents.

Ou

Crier des cris aigus. 

Même

Épouvantables. 

Et on notera avec tristesse et mélancolie

Souvent sans réelle justification. 

Mais il y a une cause

Dû à un désordre nerveux ou un effondrement des nerfs. 

Comme on n'en saura jamais assez

On dit que cette expression est née d’une confusion entre 2 oiseaux: 

L‘Orfraie - rapace (faucon) (genre) diurne friand de poissons d’eau douce et dont le son de l’organe sonore n’a rien qui puisse terrifier le commun des mortels. 

Et l‘Effraie - une chouette nocturne (variété d’hibou) qui lance des cris stridents comme pour effrayer les voyageurs. Ou les imprudents qui font des randonnées pédestres passé minuit dans un bois hanté. Le malheur va inévitablement s’abattre sur eux. Parce que, dans le film, au détour du chemin, ils arriveront par le petit sentier devant la porte inquiétante du château hanté. 

Pas plus que de la musique d’orgue lorsque, par inadvertance, la jeune vierge touche un livre de la bibliothèque (mais que faisait-elle là, cette imprudente !) et qu’un pan de mur basculera.

Aucun film de la Hammer ne pouvait s’en passer. 

On souligne un autre point important: Dans la Bible, rien de moins, - l‘Orfraie - Pygargue à  queue blanche ou Pygargue vulgaire – est un oiseau maudit qu’on ne doit pas manger pour on ne sait quelle raison. On précise que ceci a pu renforcer le caractère terrible de cet animal dans l’imaginaire populaire de l’époque propice à la superstition. Activité intellectuelle qui conduit à l'écriture de textes sacrés ou mystiques ou fantastiques avec des épées magiques.

Et entraîner par contagion les journalistes à s'exclamer.

Quoique le mot «journaliste» soit


Comme une espèce animale particulière aux formes diverses – qui ne permet pas de les appareiller - mais dont on reconnaîtrait la famille générale par le cri.

Ce qu’on pourrait désigner par le cri du crétin.

_ Oh! Un crétin!

Comme l’observateur d’oiseau avec son Field Guide

On peut les cocher : 

Vu √

Dans le livre de Peterson et dans ses aquarelles, il avait pris soin d'attirer l'attention du lecteur qu'il imaginait se promenant dans les bois son guide à la main - par d'autres dessins colorés des plumes des ailes ou du cul ou la houppe sur la tête, petits détails, permettant de différencier une variété ou sous-variété d'une espèce d'une autre qui aurait pu lui ressembler. Sauf cette couleur du jabot. Ou des plumes.

Et il y le mâle et la femelle qui complique tout.

Ce n'était pas aussi simple pour les journalistes (?) ou les universitaires ou les analystes qui étaient tous vêtus pareillement - costume/chemise/cravate ou tailleur (même chose - version féminine - plus une jupe). Comment distinguer les imbéciles des autres ? On serait confus à moins.

Heureusement, il y avait ce cri. 

Qu'ils se partageaient tous. Cris de ralliement.

Peterson décrit aussi les cris (avec les griffes des pattes, les becs, la couleur des excréments) mais c'est plus compliqué avec des mots - si on n'a pas l'enregistrement sonore.

Heureusement, on n'a pas besoin d'aller dans un bois, une forêt ou une (haute) montagne. Car les petites montagnes sont insignifiantes et ne valent vraiment pas la peine qu'on en fasse mention. 

Heureusement, on avait régulièrement la possibilité d'entendre le cri de la meute. Ce qui permettait de reconnaître ses représentants.

Tiens! Voilà la conne!

Numéro 123.

On peut les baguer.

Ce qui se passe le plus souvent

On est en train d’écouter quelqu’un qui, de toute apparence, semble normal ou à peu près. Il dit des choses sans importance et pas fatigantes. Et, tout à coup, il se met à crier, entre en transe. Il a vu quelque chose. A perçu une idée. Entendu des mots. Vu avec révulsion les personnes qui. 

En garde un frisson de terreur superstitieuse.

Et le transmet à la caméra qui nous la retourne avec sa grosse lentille sur notre écran HD.

Pour l’auditeur ou le spectateur ou le lecteur - car les membres de cette espèces sont partout. 

Ils ont une facilité de reproduction étonnante. Et il n'y a rien à craindre pour la survie de l'espèce comparée à d'autres espèces inquiètes et menacées. On dirait qu'ils ne font que ça, se reproduire. 

Comme la moule zébrée.

Il n’y a même qu’eux. À la radio. Dans l’Internet officiel. À la TV. Dans les médias écrits.

Les célèbres idiots utiles.

Les Russe variantes Communistes/Bolchévistes avaient le don de trouver les mots qui décrivent bien.

Mais d'où vient ce mal. Cette irritation ?

Tant d'enfants sont allergiques. Aux arachides. Gluten. Parfum. Lactose. Chocolat.

Et on leur ajoute les adultes (?) allergiques aux idées.

Les journalistes - mot imprécis - ont (auraient) toujours gardé de leur enfance surprotégée une affection «inébranlable» pour les livres avec des petits points qu'il fallait relier d'un trait de crayon et qui permettait de reconstituer un lapin. 

Mignon.

Ce qui fait que lorsque les explications d'un fait ou d'une nouvelle ou d'une information pourraient choquer leur âme de premier communiant, ils crient.

Car ce n'est plus mignon.

Ce que leur mère prévenante leur avait dit, comme toutes les autres mères attentives et précautionneuses auraient fait: si un étranger que tu ne connais pas veut te faire monter dans sa grosse auto pour une ballade n'y va pas. Et commence à crier.

Ce qu'ils faisaient dès qu'ils entendaient les mots: 11 septembre 2001.

Ce qui était bien.